Les transformateurs « indélicats », qui procèdent à la déviation du blé subventionné par l’Etat vers le marché informel seront « sanctionnés », a annoncé mardi à Alger le directeur général de l’Office algériens interprofessionnel des Céréales (OAIC), Noureddine Kehal.
Intervenant mardi matin sur les ondes de la Radio nationale, M. Kehal a cité parmi ces mesures « l’exclusion du transformateur du quota mensuel (enlevé auprès de l’OAIC) pour faire fonctionner son unité de transformation. Ce responsable a ajouté qu’il y aurait « certainement » d’autres mesures telles que des « sanctions pénales », qui seront prises à l’encontre de ces meuniers ayant procédé à la « déviation » de leurs quotas.
Le prix du quintal d’orge s’est envolé suite à la sécheresse ayant touché les zones agropastorales où est concentré l’élevage ovin, ce qui a poussé certains transformateurs « tentés par le gain facile à dévier une partie de blé tendre destiné à la consommation pour alimenter le marché informel de l’alimentation de bétail », a affirmé encore Nourredine Kehal.
Ce comportement était à l’origine des tensions qu’a connu l’approvisionnement des boulangers en farine, un constat qui a poussé l’office à mettre en oeuvre des conventions interprofessionnelles.
La première convention, liant la coopérative et le transformateur, précise les modalités et les conditions de mise à la disposition des meuniers des quantités de blé tendre en fonction de leurs capacités de transformation. La seconde va lier le transformateur au boulanger, et ce, pour permettre aux agents de contrôle de suivre l’acheminement du produit fini après sa sortie d’usine.
« La traçabilité du produit va être régie par des conventions impliquant les services du contrôle du ministère du Commerce », a expliqué Noureddine Kehal qui considère que »c’est la seule façon de pouvoir assurer le suivi et le contrôle de la bonne utilisation du blé subventionné par l’Etat ».
– El Watan.com