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L’Algérie n’a pas progressé en 2010 selon le cabinet allemand Bertelsman

Samedi, décembre 25, 2010, 11:07
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El Watan : L'<a href=Algérie n’a pas progressé en 2010 selon le cabinet allemand Bertelsman » />Selon ‘‘Transformation index 2010’’, un rapport international établi par le prestigieux cabinet allemand Bertelsman, l’Algérie n’a pas accompli de progrès en matière de développement tout au long de l’année 2010. Bien au contraire, dans les domaines politiques, économiques et sociales, les régressions sont « choquantes ».  
L’Algérie régresse de la 84e à la 85e place sur 128 pays passés au crible par le   »Transformation Index ». Ce rapport est « un classement international de 128 pays en développement et en transition ».

« Il met en exergue la situation politique et économique de chaque pays ainsi que sa performance en matière de gestion politique. Les rapports nationaux détaillés fournissent des informations sur les facteurs sous-jacents à l’évaluation pour chaque pays examiné « , explique-t-on sur le site web du cabinet Bertelsmann. 

Ainsi, il ressort de ce classement que le rythme des réformes politiques, économiques et sociales tourne au ralenti en Algérie. Notre pays qui regorge de richesses étonne même les experts de   »Transformation index 2010’ ». En effet,  ces derniers ne comprennent pas comment un pays aussi riche se distingue par des performances économiques aussi pâles. 

D’abord, les « sommes exceptionnelles qui ont été principalement investies dans des infrastructures et des projets ambitieux de logement n’ont pas été particulièrement efficaces pour résoudre les problèmes structurels profonds qui affectent la société algérienne et l’économie du pays », constate ce rapport international, une référence mondiale pour de nombreux experts. 

En 2010, l’Algérie s’est distinguée par un « taux de chômage élevé, surtout parmi les jeunes, la baisse du pouvoir d’achat touche la majorité de la population et la situation de l’ancienne classe moyenne en particulier continue de se détériorer », relève-t-on.

Sur le plan économique, l’Algérie est épinglée pour ses « obstacles à l’investissement, tels que l’accès insuffisant aux ressources financières, les grands obstacles bureaucratiques et la corruption généralisée ».

Ces obstacles « paralysent l’esprit d’entreprise et l’innovation et favorisent clairement le secteur des importations qui est une partie importante du marché algérien », souligne le  ‘‘Transformation index 2010’’ qui se demande comment l’Algérie peut se permettre d’importer   »plus de 80% des produits alimentaires de base et la quasi-totalité des produits pharmaceutiques ».  

D’ailleurs, ces importations ont donné naissance à   »une nouvelle élite qui a émergé de ces activités », fait remarquer encore le rapport. 

Les évolutions politiques en Algérie n’inspirent pas également la confiance aux auteurs du classement ‘‘Transformation index 2010’’.  Ces derniers notent que « les perspectives de la démocratisation nécessaire à la diversification économique restent sombres » dans notre pays. 

Pis encore, « les lois limitant la liberté d’expression, l’état d’urgence actuellement en vigueur et l’influence persistante de l’armée » mettent en péril « la séparation des pouvoirs en Algérie ». Et ce contexte politique très pesant a fini par plomber le développement socio-économique d’un pays riche en atouts matériels et humains.

Pour preuve, selon le rapport du cabinet Bertelsmann, « l ’Algérie figure au 51e rang des pays pauvres sur 177 pays avec 21,5% de la population vivant sous le seuil de pauvreté ».

« En outre, 7,7% de la population ne survit pas au-delà de 40 ans, 30,1% des adultes sont analphabètes, 15% de la population n’a pas accès à l’eau potable et 10% des enfants de moins de cinq ans souffrent d’insuffisance pondérale », observent les auteurs de ce rapport qui concluent enfin sur cette note : « pour un pays riche en pétrole et en gaz, ces statistiques sont choquantes ».    

Source : El Watan : Maroc

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