Et un autre pavé dans la mare jeté par
WikiLeaks !
Le président tunisien, Zine El Abidine Ben Ali, accuse les Algériens d’être «responsables de l’actuelle impasse» dans laquelle se trouve le dossier du Sahara occidental. Le président a fait ces confidences au sous-secrétaire d’Etat américain, David Welch, à l’aune d’une rencontre à Tunis entre les deux hommes, en date du 28 février 2008.
Jugement amplement partagé par M. Welch, qui estime d’ailleurs que ce contentieux bloquait tout progrès dans la région du Maghreb. Le diplomate américain rétorque même que les Algériens «se doivent d’accepter l’idée qu’il n’y aura jamais d’Etat indépendant au Sahara occidental». M. Ben Ali finit par répondre que le problème est complexe et que sa résolution prendrait plusieurs années. «Le dossier ne pourra pas être réglé par le biais du Conseil de sécurité de l’ONU», a ajouté le président tunisien. Pourtant, ce ne sont pas les propositions de médiation qui ont manqué. Le dirigeant affirme ainsi à son invité américain qu’il a tenté de convoquer une «réunion maghrébine» à Tunis, afin de mettre à plat les antagonismes. Tandis que le Maroc et la Libye avaient affiché leur volonté d’y participer, l’Algérie avait tout bonnement décliné l’invitation. «Ils ont dit qu’il n’y avait pas lieu d’en discuter», raconte-t-il.