Des membres du Sénat et de la Chambre des représentants américains ont appelé samedi la secrétaire d’Etat américaine, Mme Hillary Clinton, à appuyer le droit à l’autodétermination du Sahara occidental.
Ils demandent également, dans une lettre adressée à la chef de la diplomatie américaine, à soutenir la demande pour la mise en place d’un mécanisme de protection des droits de l’homme au sein de la Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO).
Ces membres du Congrès des deux partis démocrate et républicain ont souligné que « les Etats-Unis devraient soutenir le processus qui permet au peuple sahraoui de disposer du droit de déterminer le statut politique de son territoire ».
Abordant l’attaque militaire perpétrée le 8 novembre dernier par les forces marocaines contre le camp de Gdeim Izik, ces parlementaires ont attiré l’attention de Mme Clinton que depuis le démantèlement de ce camp, « les autorités marocaines ont limité d’une manière très stricte l’accès à El-Ayoun et n’autorisent qu’à quelques membres de la presse et d’organisations non gouvernementales d’y accéder ».
A ce propos, ils ont indiqué avoir été informés que des fonctionnaires de l’ambassade des Etats-Unis à Rabat ont été, initialement, interdits d’accès au Sahara occidental occupé, ajoutant que ce n’est que jusqu’à deux semaines après le raid militaire mené par le Maroc que deux représentants de l’ambassade avaient été autorisés à s’y rendre.
Depuis le début des violences, poursuivent-ils, « les autorités marocaines continuent de limiter l’accès au Sahara occidental et de rejeter l’appel pour une enquête internationale indépendante sur cette opération militaire ». En conséquence, ces membres du Congrès ont appelé Mme Clinton à « soutenir non seulement cet appel à une enquête internationale indépendante sur les événements du 8 novembre » mais aussi à « appuyer la demande pour la mise en place d’un mécanisme charge de la protection des droits de l’homme au sein de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO) ».
Dans ce sens, ils soutiennent dans leur lettre qu’une grande majorité du peuple sahraoui a vécu dans des camps dans le désert depuis plus de trois décennies, soulignant que « les Sahraouis n’ont pas seulement besoin d’une enquête internationale indépendante sur les violences qu’ils ont subies le 8 novembre et sur les conditions et les droits des détenus, mais que les Etats-Unis devraient aussi soutenir le processus qui permet au peuple sahraoui de disposer du droit de déterminer le statut politique de son territoire ».