Les derniers événements ont égratigné l’image du pays», estime le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem.
S’exprimant lors de son passage, hier, sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale, il affirme que les émeutes du 5 janvier dernier ne sont pas comparables aux événements d’octobre 1988.
«Car en 1988, le pays a connu une crise multiforme, jalonnée par le manque de ressources financières, l’arrêt des investissements publics et l’explosion du taux de chômage.
Ce n’est pas le cas aujourd’hui. La politique sociale du pays fait actuellement des jaloux», dit-il. Fidèle au discours officiel visant à glorifier le bilan présidentiel, Abdelaziz Belkhadem affirme qu’«il n’y a pas de pauvreté et de faim en Algérie». «Vous croyez que les émeutes ont eu lieu à cause de la hausse des prix du sucre et de l’huile ?» s’interroge-t-il.
Le parton du FLN estime que les dernières émeutes ont été provoquées par la rumeur. «Le problème c’est la rumeur», juge-t-il. Pour lui, il y a deux faits différents lors des derniers événements. «D’un côté, il y a des jeunes de 15 à 17 ans qui jouent à cache-cache avec les services de sécurité et, de l’autre, il y a des jeunes infiltrés par un groupe de voleurs», avance-t-il.
Le secrétaire général du FLN refuse toutefois de parler de manipulation. «Je ne peux pas dire s’il y a une main étrangère ou interne derrière ces événements», dit-il, avant de responsabiliser la jeunesse qu’il accuse de paresseuse. «Il y a des secteurs comme l’agriculture et les travaux publics qui offrent de l’emploi. Les jeunes cherchent à travailler dans la Fonction publique ou comme agents de sécurité», lance-t-il.
A une question relative à l’absence de stratégie gouvernementale claire et viable, Abdelaziz Belkhadem tente de préciser en défendant le programme présidentiel. «La stratégie mise en place par le président de la République entre dans le cadre d’un programme structuré. Il faut dissocier le programme du président de la République et la gestion des affaires courantes qui incombe à l’Exécutif», commente-t-il. Poursuivant, Belkhadem dénonce le recours à la violence comme moyen d’expression. «Les marches ne sont pas interdites à l’intérieur du pays.
A Alger, il y a des réserves à cause du risque terroriste. Mais ceux qui veulent organiser des rassemblements dans les salles, ils n’ont qu’à demander des autorisations», dit-il, faisant mine d’ignorer que l’opposition et les organisations autonomes font face à une répression féroce et qu’elles ne sont pas autorisées à se rassembler ni à Alger ni ailleurs.