L’absence de l’Algérie aux travaux de la 17e réunion extraordinaire de la Commission internationale pour la conservation du thon de l’Atlantique (Cicta), tenus à Paris du 17 au 27 novembre 2010, a provoqué une polémique entre le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques (MPRH) et l’ambassade de France à Alger.
Intervenant le 15 décembre 2010 sur les ondes de la radio publique Chaîne III qui émet en langue française, le ministre du secteur a accusé les services du consulat de France à Alger d’avoir refusé de délivrer des visas aux fonctionnaires algériens désignés pour participer à la réunion de Paris.
« Nous avions introduit des demandes de visas en date du 10 novembre » a précisé Abdallah Khanafou. Les propos du ministre ont fait réagir l’ambassade de France qui a affirmé le même jour que ses services consulaires n’avaient jamais été destinataires d’une quelconque demande de visas de la part du MPRH.
A cette polémique algéro-française est venue s’ajouter une polémique algéro-algérienne. Dans un article du 16 décembre 2010, le quotidien El Watan affirme que les trois fonctionnaires du MPRH ont vu, à quelques heures de l’ouverture de la réunion de la Cicta, leurs ordres de mission refusés « pour des raisons qui n’ont pas été communiquées. »
Le journal ajoute en outre que l’Algérie « n’a pas remis son plan de campagne de 2011 avant le 15 octobre 2010 » et « qu’elle ne dispose pas de thoniers pour pêcher par ses propres moyens. » Et de s’interroger sur la destination des centaines de milliards de DZD des précédents quotas alloués à l’Algérie qui ont été pêchés « par des thoniers algériens qui n’ont jamais existé. » L’article conclue en affirmant que « le MPRH n’a jamais répondu à cette question. »
L’absence de représentants algériens à la 17e réunion extraordinaire de la Cicta a eu pour conséquence d’amputer les quota initial de 616 tonnes de thon attribué à l’Algérie cette année « de 418 tonnes répartis entre quatre pays » (Libye, Egypte, Turquie et Croatie).
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