« Nous avons signé un agenda de coopération qui couvre plusieurs volets à commencer par les racines de l’immigration, la surveillance des frontières et le combat contre le trafic d’êtres humains », a déclaré Cécilia Malmström, commissaire européenne chargée des questions d’immigration.
Selon un communiqué conjoint distribué aux journalistes, la Libye et l’UE affirment être d’accord sur une « liste d’initiatves pour une éventuelle coopération », comprenant notamment « des mesures concrètes pour un système de surveillance des frontières », les problèmes liés à la mobilité et « le dialogue sur les réfugiés ».
Mme Malmstrm a reconnu qu’il existait toujours des divergences sur la convention de Genève sur les réfugiés que la Libye refuse toujours de signer.
« Mais nous sommes d’accord pour travailler ensemble en vue de garantir les droits des plus vulnérables et la protection des réfugiés », a-t-elle dit lors d’une conférence de presse conjointe avec son collègue chargé des accords de coopération entre l’UE et ses voisins.
Sur la question de financement, Mme Malmström a estimé qu’il fallait « d’abord étudier les programmes de coopération avant de parler financement ».
Au sujet des 5 milliards d’euros par an réclamés par Tripoli pour « stopper définitivement » l’immigration clandestine à partir de ses cô tes, elle a affirmé avoir évoqué ce chiffre avec les ministres libyens des Affaires étrangères Moussa Koussa et de l’Interier Abdelfatteh El Obeidi.
« Les deux ministres ont assuré que ce montant n’est pas destiné à la Libye seule mais à toute l’Afrique », pour favoriser le développement dans les pays d’origine, a-t-elle dit, affirmant que l’UE accordait déjà 5 milliards d’euros d’aide à l’Afrique et allait financer un programme de lutte contre l’immigration clandestine en Libye doté de 50 millions d’euros.
Source : AFP